vendredi 6 janvier 2012

[ with out white ] : concrétisation




Emplacement du QR code - Mise en situation
Description du projet Art Net

     Il s'agit de penser la place du QR code dans le projet, à la fois par sa mise en espace dans la "réalité" mais aussi par le filtre de l'interface d'internet (informelle, impalpable en quelques sortes). J'ai souhaité investir un lieu de transition, intervenir dans un paysage qui invite à la rêverie, qui engage le travail de l'imaginaire, et qui dans un second temps, structure aussi l'espace.

[with out white]

     Ce travail considère les vides de l'espace. Ce sont des vides qui structurent ce dernier, ils invitent à penser différemment et amènent à recomposer le paysage, à le reconstruire.
Le site internet propose un point de vue (personnel) de ce lieu strasbourgeois dans lequel a pris place le Qr  code.
Les photographies se construisent en tenant compte du blanc, du vide de l'espace. Ce vide joue activement u nrôle dans la composition et la lecture de l'image.
Le site propose de "combler" ce vide spatial par du son. La déclamation du texte en prose invite à reconstruire le paysage, en tenant compte des vides, des pleins. Mieux que des dessins (idée exprimée dans ma première proposition, "pré-projet" du mois de décembre), l'enregistrement de la voix permet de dessiner des lieux fictifs, intemporels, tout en jouant sur la subtilité des "blancs" et propose de (re)construire un ailleurs. Une interactivité se créée entre le passant et la ville. Le lieu en constante mutation, transformation ouvre de multiples voies de réflexion. Cela permet aussi de questionner ce qui est donné à voir, ce qui n'est pas perçu directement.

Le choix du lieu

     Ce site se prête tout à fait à la réflexion que j'ai souhaité poursuivre; c'est à la fois un lieu en devenir et un site témoignant du passé. Il s'inscrit dans la ville en constente évolution, il est le pivot entre le passé et les changements futurs. Cet escalier menait à un pont; là encore on retrouve l'idée de frontière, de passage, évoquée dans mes recherches antérieures.
Cette spirale sans issue invite à l'ascension vers un espace immatériel, un lieu inaccessible. L'escalier s'élance dans le paysage comme une ruine, un vestige désoeuvré. Il intrigue par la perte de son statut et de ses fonctions d'origine, aujourd'hui perdus. Il existe aussi par son manque, son aspect inutile mais en même temps tellement métaphorique et imagé. Cette image de li'naccessibilité renvoie aussi à toute une partie du monde d'internet qui demeure bien "fictive", à travers ses interfaces. Quelles sont donc les limites de ces différents espaces, dans la réalité comme dans l'imaginaire ? Où nous situons-nous ?

Travail sur le visuel du QR code

     Les crochets représentent la parenthèse dasn le paysage, sa structure, le "blanc" mais aussi une ouverture, une fenêtre. La reprise du motif évidé du QR code placé au centre même du code initial agit comme une mise en abîme.
Ce procédé interroge le rôle joué par le QR code, notamment dans le cadre de ce projet. On relèvera cette idée à la fois de communication, d'ouverture: vers l'imaginaire, par le biais du net, mais aussi du paysage, de la transmission de connaissances, d'images, etc.

A consulter:

Georges Didi-Huberman, Génie du non-lieu

"Génie du non-lieu":pouvoir réciproque de la hantise sur le lieu (il le met en mouvement, le voue à une delocazione) et du lieu sur la hantise (il la reconfigure en lui donnant un champ d'action physique). La hantise comme lieu (elle devient quelque chose de plus qu'un esprit) instaure le lieu comme hantise (il devient quelque chose de plus qu'un espace).
page 136.

Georges Perec, Tentative d'épuisement d'un lieu parisien

"Un grand nombre, sinon la plupart, de ces choses ont été décrites, inventoriées, photographiées, racontéesou recensées. Mon propos dans les pages qui suivent a plutôt été de décrire le reste: ce que l'on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n'a pas d'importance: ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages."
pages 9-10.

Seul, Jean-Christophe Bailly

"Seul, tout seul, ce serait la condition [...]
Et une chose est de le dire sur le strict plan de l'ontologie, une autre de le voir revenir, par moments - des moments qui ne sont pas des renaissances mais des trous."
page 11.




Géolocalisation sur la carte google map créée à cet effet